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Rétrospective spectacle

MOMO

de Sébastien Thiéry

Mise en scène de Jean-Marc Barthélemy.

Avec Sabrina Brück, Jules Gouverneur, Véronique Guébels, et Maxime Klassen

Lumières : André Martin
Coiffures et maquillage : 
Françoise Connrot
Son : Raymond Louppe

Jouée en mars 2022, on a bien rigolé…

Un soir, en rentrant chez eux, Monsieur et Madame Prioux découvrent avec stupéfaction qu’un certain Patrick s’est installé chez eux. Cet étrange garçon est revenu chez ses parents pour leur présenter sa femme. Les Prioux, qui n’ont jamais eu d’enfant, tombent des nues… D’autant que tout semble prouver que Patrick est bien leur fils. 

Patrick est-il un mythomane ? Un manipulateur ? Les Prioux ont-ils oublié qu’ils avaient un enfant ? Madame Prioux, qui souffre de ne pas être mère, s’invente-t-elle un fils ?

Le mot du metteur en scène

Sous un aspect de comédie familiale, « Momo » fait partie de ces comédies à l’écriture redoutable de précision. Ici, le rythme peut se comparer à celui rencontré chez Feydeau. Cela signifie des dialogues nécessitant du tac-au-tac, comme des moments de respiration, le tout assaisonné de ruptures d’énergies (notamment visibles chez le personnage de Laurence). Cela implique également un jeu précis, où les émotions doivent être ressenties avant d’être montrées. « Momo » est une pièce demandant beaucoup de travail de la part des comédiens.

Il y a, chez Sébastien Thiéry, un amour systématique pour les situations absurdes. Thiéry navigue toujours entre le vaudeville et la dérision propre à Ionesco. Dans ses pièces, il y a toujours quelque chose en plus qu’une comédie de pur divertissement : il questionne souvent des peurs plus fondamentales, où l’étrange s’invite dans le quotidien, souvent via la dépersonnalisation ou l’altération de l’identité. 

Alors, « Momo », c’est certes une comédie hilarante. Mais qui recèle en plus, si on veut s’y plonger, un questionnement sur l’identité. Ici, il y a la question de savoir « qui est Momo », mais il y a aussi la question de la position de l’homme et de la femme dans le couple, l’acceptation de l’autre, étrange comme étranger. 

Une réponse sur « MOMO »

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